Les mots que je vais retranscrire sont ceux de Paolo, qui, malheureusement, ne sera pas physiquement parmi nous lors de la cérémonie. Mais ses mots raisonneront à la Trinité, au moment des adieux.
"Bernard était un peu mon petit frère car il était né un jour après moi, dans un autre Pays. Et, comme le Destin n'existe pas, nos chemins se sont naturellement croisés à l'occasion d'un projet industriel à Valladolid en 1996.
Ce fut le début de notre amitié.
Mes amis se comptent sur les doigts de la main, peu mais bons ; et Bernard a toujours été mon pote, des bons, du club des doigts de la main.
J'aimais en lui la sincérité directe et l'honnêteté intellectuelle, ainsi que sa capacité de redevenir gamin à l'occasion.
Il était un organisateur expert, il aimait que les choses soient ordonnées et claires, dans la vie courante comme au travail. Il mettait son savoir-faire au service de tous, comme quand il préparait des visites et des ballades touristiques aux petits oignons ou quand il organisait une fête.
Il était drôle Bernard, on se marrait comme des mômes en sirotant des apéros, on refaisait le monde et on faisait des conneries.
On se tapait des fous rires incroyables, et si je ne pleurais pas j'en rirais encore.
Il avait parfois l'air rugueux, un peu sans filtre, mais son franc-parler, propulsé par une voix de ténor, cachait bien l'entrée par laquelle on pouvait accéder à l'homme tendre et chaleureux qu'il était.
Ah qué oui Johnny.
T'as été très bon Bernard, et si le film était à refaire je le referais avec toi.
Tu me manques Bernard, mais tu es vivant dans mon esprit et dans celui de tous ceux qui t'ont aimé.
Personnellement je t'ai aménagé une belle pièce avec patio et jardin dans un coin bien éclairé de mon âme.
Tu viens faire ton potager quand tu veux
Te quiero Bernard, hasta luego"
Paolo