Monique CROUILLEBOIS

Maman, Je me suis levé ce matin

Je me suis levé ce matin avec la certitude que la vie n’aurait plus jamais la même saveur. Réaliser, comprendre, analyser et supposer sont autant de verbes qui obsèdent mes pensées. Je ne peux m’y résoudre. Comment accepter cette disparition brutale ?
80 ans c’est si loin de tes parents. Pierre, qui t’a vu le jour de ta mort et discuté avec toi pendant plus d’une heure me disait encore « mais c’est choquant ». C’est vrai !

Tu as aimé la première moitié de ta vie et pourtant, elle n’a pas toujours été si simple. Toute jeune, croqueuse de vie, grâce à ta belle frimousse, mais aussi d’envies et de projets notamment dans la couture et le stylisme ; J’ai retrouvé ton cahier de création de robes – Les modèles sont parfait. Avec ça, tu avançais fièrement, cette même fierté, vous savez, comme celle qu’avait Monica.

Maman chérie, je me suis levé ce matin avec la promesse de ne jamais oublier. Me souvenir de cette femme extraordinaire que tu étais : ta passion pour ton travail, la couture, mais aussi le dessin au crayon de bois et au crayon de couleur, puis vint la peinture avec tous ces jolis tableaux. Adèle en prend le chemin et je trouve ça formidable.

Les nombreux rendez-vous à Blaison, avec ta bonne humeur communicative, tes éclats de rire et ton immense générosité, ont permis le rassemblement d’un grand nombre de ta famille. Personnage charismatique, tu laisseras ton empreinte sur chacun d’entre nous. Je continuerai de raconter à tes petits enfants quelle belle personne était leur Mamie. Leur dire que la vie est belle et qu’il faut y croire, même si tu avais baissé les bras depuis quelques années.

Quel parcours de fin de vie ! J’ai côtoyé ta souffrance physique et morale durant ces dernières années où la maladie t’a peu à peu diminuée.

Ma petite Maman, je me suis levé ce matin avec l’effroyable réalité que tu ne seras plus jamais là. Mais comment te dire adieu puisque tu vis et vivras toujours en moi ? Alors non, pas d’adieux entre nous. Juste une promesse de te garder toujours près de mon cœur.

N’oublie jamais Maman, je t’aime…
 

L’amour de la mère est le seul amour invincible, éternel comme la naissance. – André Malraux

Cet hommage n'est visible que par la famille

Cet hommage n'est visible que par la famille

Cet hommage n'est visible que par la famille

On aime sa mère presque sans le savoir, sans le sentir, car cela est naturel comme de vivre ; et on ne s’aperçoit de toute la profondeur des racines de cet amour qu’au moment de la séparation dernière. Aucune autre affection n’est comparable à celle-là, car toutes les autres sont de rencontre, et celle-là est de naissance. – Guy de Maupassant